Ce qui est génial, c’est qu’en fait, vous ne réfutez rien.
1. Pour commencer, un exemple de sources : « Zeev Sternhel a très bien démontré qu’elle les puise dans la France des XIXème et XXème siècles (Boulanger, Maurras, Barrès, l’OAS…). »
Et puis, c’est un entretien. On ne demande pas la même rigueur dans un entretien que dans un livre. Donc, personnellement, je vais aller lire ses livres et voir si son travail est sérieux ou non avant de me prononcer.
2. « Ratage de la cible historique : »
a) en quoi ? La cible historique dont on parle est le nazisme et son apparition / développement, non ? Et bien, c’est ce dont il parle, non ? Donc, en quoi un ratage de la cible historique.
b) c’est plutôt vous qui ratez le propos. Vous citez l’idéologie de base du nazisme (à savoir fabriquer cette race arienne). Sauf que : 1 – Chapoutot n’a jamais dit le contraire ; 2 – il ne parle pas à proprement parlé de l’idéologie nazie mais bien de son apparition. Il chercher à la remettre dans le contexte qui a vu son apparition et son développement. Vous répondez ainsi à un point qu’il n’aborde pas. Vous loupez donc le propos.
3. « Maladie de la discipline historique actuelle: discours malheureusement militant destiné à servir une doxa « de gauche ». » Alors déjà, ça, ça s’appelle une opinion. Ce qui n’est absolument pas un argument solide, valable ou recevable. Ensuite, c’est très généraliste. « Maladie de la discipline historique actuelle ». Quelle belle formule qui englobe l’ensemble de toutes les disciplines historiques pour les réduire et leur ôter toute singularité et toute différenciation. Cela s’appelle une généralisation, ce qui n’est pas non plus un argument valable et recevable.
A la rigueur, vous auriez dit qu’une partie de l’histoire sociale et politique se veut « de gauche » et que Chapoutot s’y rattachait, votre argument aurait été plus recevable. Mais là ?
4. « Conséquence : absence totale du réël actuel mondial qui est l’islamo-fascisme. » Et bien, bonjour le sophisme ! On peut savoir comment vous en arriver à cette conclusion ?
Surtout que, encore une fois, vous ignorez totalement le propos de Chapoutot. Il parle bien du nazisme « historique », c’est-à-dire du nazisme tel qu’il est apparu et a existé en Allemagne dans les années 30-40. C’est son objet d’études et de recherche. Alors pourquoi lui demander d’aborder la question actuelle ? C’est comme si vous demandiez à un archéologue spécialiste du Japon du 14° siècle de vous parler des cultures Amériendiennes du 17° siècle, à un chimiste moléculaire de vous parler de psychologie lacanienne ou à un podologue de vous examiner les oreilles ! Restez dans les propos et le centre de recherche de la personne que vous critiquez avant, justement, de la critiquer.
Et puis, vous avez de ces raccourcis ! Pouvez-vous m’expliquer comment vous passez d’un constat que l’Eglise ou l’Islam du Moyen-âge étaient totalitaires (position que vous livre encore une fois comme une opinion non argumentée) à la conclusion sur la congrégation humaine sexuelle de genre ? C’est quoi le rapport là ? Vos propos sont décousus, peu cohérents, ils avancent des opinions toute faites sans rien démontrer et il n’y a aucune structure logique dans votre raisonnement. Vous vous contentez d’enchaîner des idées sans rien pour les lier et sans démonstration.
Alors pour quelqu’un qui critique le discours bien construit d’un historien, c’est très limite. Peut-être devriez-vous prendre exemple sur ce discours construit avant de la ramener avec vos gros sabots ? Cela nous ferait des vacances.
5. « Cette absence de l’islamo-fascisme alors que c’est Aujourd’hui la Menace fasciste mondiale montante poussant vers l’ ‘Abistan’ (Boualem Sansal in ‘2084’) d’un nouveau Moyen-âge, rend cette diatribe vaine ou plutôt la fait ressembler à un enfumage »
Je vous renvoie au point précédent : finalement, entre les deux propos, c’est le vôtre qui apparaît comme un vain enfumage. Là, encore, quel est le lien entre le début de la phrase et sa conclusion ? Sinon, je ne vais pas m’étendre sur le Moyen-âge avec quelqu’un qui a de toute façon réduit cette période de plus de 1’000 ans à un simple constat de totalitarisme religieux. Ce serait comme jouer aux échecs avec un pigeon.